Béja le 07 Avril 2008
A Son Excellence Mr Le Ministre de l’information et de la communication
Objet : La censure masque une gestion occulte des biens publics
En tant que militant de base au sein du RCD et défenseur acharné du projet de société civile de Ben Ali ; l’appel de détresse lancé par les journalistes de « La Presse » ne m’a pas laissé indifférent. Cet appel a été rapporté par les journaux en ligne et les organes de certains partis. Ils n’ont ménagé aucune occasion pour brosser un tableau sombre de la situation du journalisme en Tunisie. Ma réaction s’inscrit dans la défense de nos acquis et de nos réussites dans les différents domaines. Je considère alors que la censure est sans fondement et que l’autocensure fait partie du surmoi. Etant donnée que cet aspect est entrain de faire une grande tache d’huile, j’espère que lors du programme présidentiel de 2009 la censure sera tranchée une fois pour toute. En l’occurrence Monsieur le ministre je soutien les journalistes Soufiane BEN FARHAT, H'Mida BEN ROMDHANE, Olfa BELHASSINE, Fadhila BERGAOUI, M'Hamed JAÏBI, Faouzia MEZZI et Raouf SEDDIK- pour leur acte de bravoure en se constituant de leur propre initiative, en comité de réflexion et de sauvetage et ont rendu public un document pour «sauver leur journal dont la qualité se dégrade de jour en jour. Cette information je l'ai sue dans un journal en ligne. Je comprends leur angoisse, le journaliste est entrain de perdre son statut pour devenir une loque humaine, je m'excuse pour ce mot mais je n'ai pas trouvé autre pour décrire la situation délabrée des journalistes de la presse. Je suis aussi victime de la censure de la rédaction de la Presse ; j'ai fait une analyse sur la campagne agricole 2007-2008 où j'ai évoqué les points forts et les points faibles et après publication de mon article je trouve que les critiques ont été supprimées et il n’ont retenue que les points forts , j'ai passé une semaine dans la honte, au bureau et aux cafés on me traite d'hypocrite avec un déluge d'insultes on me dit « tu nous dis des choses ici et tu écris autres pour plaire aux autorités » et rare qui croit que c'est la rédaction qui fait de la complaisance, d’autres m’ont dit c’est malhonnête tu est entrain d’induire les autorités dans l’erreur ! . J'ai alors appelé le journal ‘La Presse’ il m’a répondu, pour fuir, que mon article et un peu long nous étions dans l’obligation de supprimer quelques passages. Et depuis j’ai fait mon propre blog, désormais je publie dans mon blog ou dans les journaux en ligne. Certes la situation est très grave, on ne peut ni avancer ni construire une société tout en l’amputant de son institution journalistique. La censure exacerbée et l’autocensure sont sans fondement, elles sont généralement exercés par un excès de zèle pour masquer une gestion occulte et préserver un privilège non justifié et souvent un avantage que sans l’opacité cet avantage ne sera pas maintenu. Les auteurs de la censure exhibent une allégeance et une loyauté à leurs maîtres, mais en vérité ces gens de la censure ne font qu’induire leurs maîtres dans l’erreur et nuire à leurs intérêts. Ces gens là influent sur la décision politique et ils font tout pour retarder la mise en place des réformes ; il y a aucune différence entre les salafystes et les gens de la censure : Kif-kif les deux empêchent la Tunisie de faire son entrée dans le monde moderne.
Que la presse retrouve ses lettres de noblesses pour une Tunisie prospère
Kastalli Chérif
Agriculteur Béja
Président de l’Association Méditerranéenne Pour le Développement
5 rue Ibn Rachiq Béja 9000
kastallicherif@gmail.com
http://kastallicherif.blogspot.com/
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