La leçon électorale de l’identité monnayée
On doit être conscient que notre identité fut fragilisée mais jamais elle a été menacée. Elle fut fragilisée par des années de terreurs, d’intimidations, d’humiliations ce qui a affecté même la personnalité en perdant le sens de la citoyenneté pour se sentir sujet d’un monarque médiéval ( on ne doit pas oublier que la France est restée cent trente années en Algérie : Est-ce-que les algériens ont perdu leur paramètres arabo-musulman ? ) . Donc bondir en califourchon sur l’identité arabo-musulmane est une arnaque machiavélique insinuant au peuple que l’Identité est menacée pour accaparer des voix à des fins politiques. C’est encore une fois infantilisé le peuple tunisien en le prenant pour un débile.
Autre surprise le combat entre Ennahdha et el Arridha qu’on doit le considérer comme légitime au sein d’une même famille politique lors des résultats de primaire , ‘‘Cette Arridha , l’enfant prodigue qui fait honte mais il n’est pas un bâtard c’est notre fils ‘’ C’est par cette vérité , qu’on veut coûte que coûte masquée, que Ennahdha essaye de tisser des alliances dans le but d’asseoir une autorité en manque de majorité absolue , dans le cas échéant l’enfant prodigue pourra faire l’affaire . Car Marzougui, trop attaché à la reddition des comptes et à une justice transitionnelle, refuse d’être un parti de décor et BenJaafer refuse de se noyer il veut investir dans l’après constitution . On peut dire alors avec une droite non majoritaire et une gauche éparse que des difficultés de gestion des crises parlementaire vont surgir d’une manière continue durant la période de la constituante.
A l’horizon on voit aussi se dessiner quatre formations politiques à droite
- La Nahdha une droite modérée
- Hezb Ettahrir une droite radicale qui prône le Kalifa qui ne doit pas rester dans la clandestinité et que Enahdha doit tout faire pour le dompter
- Le parti de Hechmi Hamdi la droite prodigue
- Une formation de centre droite en cours de gestation dictée par les exigences des équilibres qui ferra le trait d’union avec le centre gauche. Le parfum de ce nouveau né de cette droite commence à embaumer la scène politique par le pressentiment que Samir Dilou ne restera pas dans le parti Ennahdha , il a une conception très différente des Nahdhaoui il est plus proche de Moncef Marzouki et Md Abbou
En contre partie les forces progressistes et démocratiques ont un problème de communication avec la population, ils doivent revoir leurs stratégies en développant une approche basée sur la mise en valeur de l’existant (héritage culturel, paramètres arabo-musulman) sans bousculer les esprits figés; tout en faisant pousser le processus de réforme et de modernisation pour faire assimiler les valeurs universelles. De même ils doivent éclairer le peuple sur le faux problème de l’identité qu’on n’arrête pas de monnayer
Kastalli Chérif : Facebook ©31 Octobre 2011
