vendredi 3 août 2007

JEAN DE LA FONTAINE : UN TRICENTENAIRE DANS LA MONDIALISATION

Ce poème a été publié en 1995 par
Jeune Afrique N°1791-p76 –Du 4 au 10 Mai 1995

BEJA 1995


Le sanglier du GATT
et les Abeilles Indigènes


A la mémoire du fabuleux fabuliste
Depuis trois cent ans ne cesse de mettre sur liste
Nos caractères et nos comportements hypocrites
En faisant le portrait de la société et de ses mythes

Pendant que je jouais à l’esprit es-tu là
Des ténèbres Jean de la Fontaine se manifesta
Me confia une histoire qu’il a oubliée
A l’appel du Seigneur, n’a pas eu le temps de publier

Celle de son excellence l’ambassadeur
Au museau trop défenseur
Qui se permet de négocier sans gêne
Avec le souverain des abeilles indigènes

Le sanglier du GATT fort déchaîné
Descend de la montagne pour tout entrainer
Cassant barrières, tabia et zriba
Pour que les abeilles vendent mieux leur zlabia

Bousculées ont été pris de panique
Calmées par la Reine pas trop pudique
Sortit pour traiter politique
Lui fit le sanglier une grimace diplomatique

-Salamalecs, que sa Majesté considère
Notre bénévole action pas trop chère
Pour les voisins et les pays frères
Nous sommes venus pour vendre notre nectar
Pour que vos ouvrières piquent bien et développent leur dard

-Vous pouvez garder votre nectar dit la Reine
Nous avons le nôtre sans trop de peines
-Mais pour que votre Zlabia soit vendue
Il faut que vous achetiez comme il est convenu
Notre nectar et de payer les services rendus
-Chez vous on mange des hamburgers bien épicés
Par conséquent notre Zlabia ne sera point appréciée

A ces propos le Sanglier n’est pas surpris
Prononce un discours qu’il a bien appris
-Faux Bourdons faux Bourdiennes ! je vous ai compris
Par les rapports de la BIRD et de la FMI
Nous sommes fiers de vos facultés
On vous considère en l’occurrence parmi les privilégiés
Nous achèterions toutes vos fleurs non butinées
Vous auriez des nouvelles ressources à être enviées

Pas très convaincue, s’adresse à ses semblables la Reine
Avec un air grave et beaucoup de peine
-Sachez qu’il n’y a plus de Bled qui a ses propres poids
Que le tout fonctionne dans un système sans foi
Dans le cadre du nouvel ordre et ses maudites lois.





Kastalli Chérif, Tunisie
Mai 1995
Ce poème a été publié en 1995 par
Jeune Afrique N°1791-p76 –Du 4 au 10 Mai 1995

http://kastallicherif.blogspot.com/2007/07/agenda-21-beja-dveloppement-durable.html

2 commentaires:

ines a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
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