Béja le 06/05/2020
Eléments de réflexions pour sortir de la
crise
.
Dieu merci la
Tunisie a échappé belle a un scénario aussi chaotique que celui du Liban.Il est
évident que nous sommes astreints à cohabiter avec le Corona-Verus, le
gouvernement ne doit pas se trouver dans une impasse sans trouver une issue de
sortie ; surtout si on sera confronté
vers le mois d’octobre à une
deuxième vague virulente causant 400 décès et 8000 contaminations
confirmées ! Est-ce que le gouvernement va décréter une deuxième année
blanche ? Est-ce qu’on va confiner dur jusqu'au malaise social au risque
de déclencher une intifada non maitrisable ?
La pandémie est trop médiatisée elle est
entrain de susciter trop de peur ce qui aggrave la crise et entrave les
taches du gouvernement permettant à la
société civile de s’immiscer et de
vouloir co-gouverner or le seul et unique responsable de la crise et celui qui va en rendre compte au peuple ; c’est le gouvernement en exercice.
Cela dit le gouvernement doit piloter la crise de la sorte :
1/ Rassurer la population que la situation est bien maitrisée et que les tunisiens n’ont
plus rien à craindre du covid 19 en insistant sur les précautions à prendre
2/ Maintenir le couvre feu et l’état d’urgence (pour soutenir l’effort
du gouvernement , suspension de certains accords, faire appel à des retraités
au cas où le besoin se fera sentir … )
3/ Donner des prorogatifs aux Gouverneurs de piloter la crise en prenant des mesures selon
l’évolution de la contagion et d’intervenir
pour chaque zone voire chaque délégation et (Imadat , Douar. Houma.). Si
une poche de contagion apparaitra, le gouverneur procédera au
confinement ou au déconfinement,
de déterminer la durée du couvres feux
, de statuer sur l’ouverture de l’administration, l’ouverture des
marchés hebdomadaires, des écoles, des lycées et des universités tout en
assurant le bon fonctionnement de l’activité économique. Les Gouverneurs
assumeront la responsabilité si le climat social se détériore.
4/ Sur le
plan national le gouvernement doit
prendre deux mesures pas plus
- Imposer les masques dans
les transports et les lieux publics et administratifs
-
contrôler la distanciation corporelle
L’école buissonnière. Fin de la récréation
5/ Reprise des cours scolaires immédiatement pour éviter de répondre demain à la question
‘’Pourquoi vous avez arrêté les cours lorsqu’il y avait 40 morts et vous
les avez repris quand il y en a
plus ? Le retour des classes et l’indicateur principal de la bonne santé
du pays
Se permettre le luxe d’un transport à 50% de sa capacité
6/ Le transport public est la plaie saignante de la république, un
parc délabré, un chemin de fer en
agonie, un service qui ne répond plus ni en nombre ni en fréquences aux besoins
des usagers. Une situation très
contraignante qui ne permet pas le luxe de faire tourner le transport à
50% de sa capacité avec une facture très lourde pour les usagers du transport
privé qui ont vu doublé leurs frais de déplacement ; la seule solution
c’est le port obligatoire du masque et
permettre son fonctionnement de pleine
capacité. On peut envisager
l’encouragement des sociétés de transport scolaire où l’état intervient
au niveau des subventions des abonnements scolaires. Et prévoir la
réhabilitation du transport ferroviaire
7/ Le secteur de la santé malgré qu’il est encadré par un personnel
médical qui a prouvé ses compétences, il soufre d’une infrastructure
vétuste, des dispensaires en ruine, un manque d’équipement scaner,IRM et autres
matériels de diagnostic, un manque de personnel soignants. Le secteur doit
retrouver ses lettres de noblesse des années soixante, l’Etat doit honorer ses
engagements en matière des travaux prévus tel que la constructions de CHU et de soutenir le secteur
par de nouveaux recrutements de personnel médical et para-médical ainsi que
d’équipements qui obéissent aux
exigences de l’étape.
A la recherche de la souveraineté perdue
8/ Elaboration d’un plan de développement de repêchage
basé sur la souveraineté nationale et la protection de l’économie et le soutien des systèmes de
production dans le but de réduire l’alarment déficit commercial en injectant un
important fonds pour redynamiser l’économie
et créer de l’emploi, sachant que
certains pays ont fait un embargo sur leur blé et leur riz, ce plan d’urgence sera mis en place par :
Des retombées économiques néfastes
- L’aide et le soutien
des artisans et des petites et moyennes entreprises qui sont au bord de la
faillite par une enveloppe budgétaire
assez considérable sous forme de crédit à long termes sans intérêts où l’Etat sera garant à fin de préserver
l’emploi et la pérennité de la PME et des exploitations agricoles
- Un TMM inférieur à 3 %
et revoir la loi de la banque centrale pour qu’elle soit le principal
bailleur de fonds à l’état (l’occasion de l’Etat d’urgence et du couvre
feu permet de revoir les lois contraignantes aux efforts du gouvernement)
- Une amnistie
fiscale et résoudre les patentes gelées
des artisans, commerçants, industriel , SARL et SUARL
-
Rééchelonnent
de la dette en déduisant tous les intérêts contractés par les artisans, industriels et
agriculteurs afin de les réintégrer dans le cycle économique
-
Soutenir les systèmes de production quelque
soit artisanal, industriel, agricole et les protéger des accords qui nuit à
notre souveraineté tout en activant les clauses de sauvegarde
-
Reconstitution
du cheptel national, le symbole de la souveraineté alimentaire, pour une
autosuffisance en viande et lait , par des crédits à long terme sans intérêt avec cinq ou six
années de grâce
-
Réduction du prix du
carburant à 50% pour une meilleure maitrise de l’inflation, une réduction des
coûts de production et une baisse des prix à la consommation
- Les retombées du
Covid-19 seront néfastes sur le transport international et les échanges commerciaux
qui vont être très réduits, le spectre d’une morosité mondiale est entrain de planer, nos produits
trouveront des difficultés d’écoulement dans les marchés européens ainsi que
nos importations avec éventuellement des pénuries de produits alimentaire. Pour
cela il faut dynamiser la bande
frontalière par des échanges commerciaux à ne perdre le marché Libyen et le
marché Algérien. Un geste de fraternité doit entre annoncer à la Lybie et pourquoi pas aussi à l’Algérie
par l’envoie d’une équipe médicale par
cette période de sinistre pour mieux rassurer nos voisins et renforcer les
relations bilatérale ( tout en préservant notre impartialité , une équipe à la
population de Tripoli et une autre à la population de Benghazi ).
Kastalli Chérif - Béja
Président de l’Association Méditerranéenne
pour le Développement
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